Il est dit que choisir, c'est renoncer.
À quoi je renonce quand je fais ce choix.
Choisir, non choisir, attendre, s’inquiéter, croire qu’une meilleure option se présentera…
À quoi je renonce quand je reste dans cette relation amicale, amoureuse alors que je suis mal-heureux (se).
À quoi je renonce quand je cherche la validation des autres.
À quoi je renonce quand je laisse les autres choisir à ma place.
À quoi je renonce quand j’ai besoin de ce dernier verre pour m’enivrer un peu plus, de cette énième cigarette, de dévorer cette tablette de chocolat.
À quoi je renonce quand je fais passer le bien-être des autres toujours avant le mien.
À quoi je renonce quand je dis oui, alors que je veux dire non !
À quoi je renonce quand je dis non, alors que j’aimerai dire oui !
À quoi je renonce quand je fais le choix de donner du pouvoir au regard de l’autre.
À quoi je renonce quand je suis constamment en train de critiquer le monde extérieur.
À quoi je renonce quand je suis constamment en train de me juger…
A quoi je renonce quand je me dis inlassablement que je ne suis pas assez, que je suis trop ceci…
À quoi je renonce quand j’ai besoin de repos et que je continue de travailler…
Choisir, ça ressemble à grandir.
Choisir, ça invoque du courage.
Choisir c’est écouter la raison et son cœur.
Choisir c’est oser vivre au présent.
Poser une limite, différer un projet, un voyage, etc…
Renoncer, c’est aussi se respecter…
Renoncer n’est pas un signe de faiblesse.
Au contraire, il montre un signe de maturité et inspire la capacité de faire des choix, de prendre des décisions en accord avec soi-même.
Peser le pour et le contre…
Renoncer, c’est aussi laisser parfois une peur nous dicter…
Et c’est ok… Si, à ce moment-là… C’est le seul choix possible.
Accueillir sa peur, l’inviter à s’assoir à côté de soi.
Ça peut-être paraître facile posé de cette manière là…
Et pourtant, ça éloigne de la panique, ça évite de prendre la fuite.
Ça éloigne d’autres sentiments à prendre beaucoup de place à l’intérieur de soi.
La peur s’apprivoise.
La peur, elle comporte un message…
L’écouter, la laisser être, car c’est humain de ressentir des peurs.
Et c’est aussi un choix de la considérer ou bien de la nier…
La peur est une énergie qui invite à choisir la vie, l’amour, la croissance, la persévérance.
L’observer…
La questionner…
La laisser être pour agir…
En âme et conscience.
Comprendre ce qu’elle nous empêche d’être, de ressentir, d’exprimer, de faire, d’avoir…
L’accepter dans le moment présent.
Et respirer.
Respirer encore plus profondément.
Lui parler, la rassurer…
Pour oser faire d’autres choix.
À chaque instant, à chaque respiration…
Nous choisissons d’être, de regarder à travers le prisme de notre cinéma intérieur.
Mais qui regarde, la peur, une plaie ouverte ou encore une pensée prisonnière.
Nos blessures émotionnelles ont un impact considérable sur notre capacité de choisir et de renoncer. Comme des conseillères, elles nous poussent à rejouer, à refouler ce qui nous infecte à l’intérieur.
Elles nous font agir en mode défense, panique, de manière bien inconsciente parfois.
Observons nos comportements, voyons quels effets ils ont dans nos relations...
Quelle posture adoptons- nous ?
Observons encore, jusqu’au jour où.
Nous choisissons d'observer d’un peu plus haut, nous éveillons quelque chose en nous, nous décidons de prendre soin de cette part de soi enfouie depuis assez de temps.
Éveiller cela en soi est un choix qui se renouvelle chaque jour, un engagement pris entre la partie de soi blessée et la partie de soi qui souhaite évoluer, s’émerveiller, jouir de la vie pleinement.
Ce choix nous appartient, il est entre nos mains et dans notre cœur …
Ce choix nous met en chemin pour ressentir l’amour de soi…
L'amour de soi se partage autour de soi...
L'amour de soi libère, apaise, guérit, élève... C'est loin d'être un chemin facile, il est même audacieux, courageux...
C'est une lumière, une énergie, tel un guide qui exprime des messages jour après jour, chut...
Tendre l'oreille pour écouter son murmure, son appel, son cri parfois...
« Quel choix vais-je faire pour vivre cette journée et me sentir à la fin de cette journée ? »
Stéphanie