À fleur de peau, corps à corps, corps et âme, être comme l’ombre et le corps, n’avoir rien dans le corps, avoir du corps, bourreau dans son corps, faire corps avec…
Et, j’en passe sur les expressions sur la relation à son corps.
Ligne extérieure de soi mêlés à son mouvement de vie intérieure…
Courbes arrondies ou bien plus creuses, voire les deux, selon certaines parties du corps.
Le corps est un ami fidèle à nos contentions, comme à l’exultation.
Le corps communique,
Le corps exprime,
Le corps reflète,
Le corps dans son entièreté, est un temple miraculeux, qui raconte à sa manière, qui célèbre la vie avec ses joies et ses peines.
Il raconte une histoire… La nôtre, qui est unique pour chacun de nous.
Ce corps ne ressemble à aucun autre.
Il nous accompagne dans ce voyage ici-bas.
Le corps nous transporte d’un pas léger ou bien plus lourd…
Telle une expression de soi, un pas de danse à la croisée de certains chemins.
On dit qu’il vieillit, qu’il se ride… Qu’il s’enlaidit même…
Sur la peau existe des cicatrices, certaines voulues et d’autres…
Créées par des maux et des mots enfouis…
Des cicatrices qui font mal, des cicatrices qui, indélébiles peuvent s’affiner avec le temps, guidés par la sagesse d’accepter ces particularités de soi.
Le corps répond à nos sourires, comme à nos blessures.
Le corps se protège… Avec des kilos parfois.
Parce qu’une partie de nous, « croit », que… « perçoit » que… cette muraille sécurise…
Et que peut-être la vie, serait plus facile ainsi.
Le corps s’amaigrit aussi, pour tellement de raisons, qui touche à notre intime.
Dans notre société, le corps est bien malmené…
Il est modélisé au gré des modes et des tendances.
Il est critiqué parce qu’il est comparé.
Il est jugé quand il ne rentre pas dans une taille ou une autre.
Le corps est soumis à rude épreuve au gré de nos vies.
Pourtant, il est un guide merveilleux pour nous avertir, nous alerter.
Le corps sait crier de douleurs quand la limite a été franchie.
L’écouter, c’est entrer dans un subtil dialogue.
L’écouter, c’est choisir d’ajuster un comportement, voire plusieurs.
L’écouter, c’est s’engager.
Du pire au meilleur.
De l’endormissement au réveil.
De l’inconscience à la conscience de soi dans sa globalité.
D’un soi, non séparé…
S’engager à prendre soin de son corps, est une œuvre qui va bien au-delà de notre enveloppe charnel.
S’engager à prendre soin de son corps, c’est vérifier la vérité ou la fausseté de nos pensées…
S’engager à prendre soin de son corps, c’est préserver son énergie en évitant des mots assassins pour parler de soi, de son corps.
S’engager à prendre soin de son corps, c’est investiguer ses sentiments, surtout les plus douloureux.
C’est prendre soin de ce petit garçon, de cette petite fille, qui a vécu des choses.
En lien avec ce corps…
Vécues ou bien entendues…
Vécues ou bien perçues…
Vécues et, là...
Il conviendra de s’approcher de soi avec douceur et avec beaucoup d’amour, afin de s’éloigner de la honte et d’un sentiment de culpabilité qui ronge et abuse l’intérieur.
Oui, notre corps est tout sauf un étranger.
Si un jour, nous pouvons ressentir une dualité entre ce corps et nous.
Nous, notre mental, nos sentiments.
Tel un combat de boxe où sur le ring, on peut entendre le cri du perdant.
S’engager à ressentir, s’engager à vivre dans son corps, s’engager à lui offrir ce qu’il y a de meilleur, s’engager à le choyer justement.
S’engager à l’aimer tel qu’il est.
S’engager à lui offrir un regard compatissant.
Parce que notre corps n’est pas le problème de nos souffrances.
C’est bien la relation avec lui, qu’il est bon de soigner.
La relation de l’exigence.
La relation de l’humiliation
La relation de la dépendance
La relation de la reconnaissance
La relation de la confiance
La relation à la séparation
La relation à l'abus
La relation à la trahison
La relation à notre sensibilité
La relation à notre sensualité, au toucher, à l’effleurement, à notre sexualité
La relation au regard posé sur soi, ainsi que la relation au monde extérieur
À ses influences, à la comparaison.
Au diktat d’une société qui use de ses charmes et bien de sortilèges pour nous maintenir endormis.
Notre corps répond à nos blessures… Il se formate, il s’adapte…
N'est-ce pas survivre ? N'est-ce pas se couper d'une part de nous beaucoup plus vaste ?
Notre corps nous guide, à traverser l'obscurité pour jouer avec la beauté de l’ombre et de la lumière afin de renouer ce lien.
Renouer cette connexion, qui va bien au-delà de nos sens physiques…
Renouer ce lien est une invitation à voyager…
Renouer ce lien commence par respirer…
Inspirer profondément et expirer lentement.
Et observer…
Sentir comme le souffle nous accompagne, pour nous ancrer dans ce corps.
Sentir comme chaque souffle nous guide à suivre la voie juste, pour renouer le lien avec son corps, et aussi avec les corps que nous rencontrons chaque jour.
Renouer avec son corps, c’est peut-être commencer par induire le calme en soi.
C’est observer la beauté de la vie, en créant le lien avec la nature et notre nature profonde.
C'est observer la mer, contempler les vagues qui vont et viennent sur la plage.
C’est peut-être grimper la dune du Pyla les pieds nus un matin d’hiver, sentir le froid de l'extérieur pour ressentir la chaleur de son intérieur.
Cela peut aussi être un bain de mer glacé pour commencer la nouvelle année.
Danser seule les pieds bien ancrés, sur des rythmes lents et plus rythmés.
Se parer de soie et de soi, s’envelopper de tout son être.
C’est observer les courbes de la vie et s’adapter à son mouvement et au temps qui passe…
Observer les arbres tellement différents, les uns des autres.
Observer leur corps parfois très fins, d’autres aux allures plus robustes.
Observer leurs écorces… Observer chaque détail…
Qui peut nous permettre de voir la beauté, dans la différence.
Au- delà de la beauté du corps…
Vibrons de nos sens, comme celui du toucher, qui répare, qui enveloppe, qui sécurise...
Respirons un parfum de peau, attardons- nous sur les odeurs qui nous captivent…
Respirons la vie comme elle se présente, un peu fruitée, parfois épicée ou plus florale.
Ce sera chacun ses goûts, chacun ses origines, chacun son univers couleur selon sa tonalité de sa peau.
Chacun et chacune son charme...
Et puis, tel un bon vin qui se respire, qui se bonifie… La relation au corps, c'est aussi la place que nous donnons à la qualité de nos assiettes, en composant des couleurs et des saveurs qui éveillent les papilles et restaure le lien à l’aliment.
Prendre soin de soi et prendre soin du corps de l'autre.
Prendre soin de soi et prendre soin de la beauté de la vie autour de soi, est un chemin qui demande de l’engagement et de l’amour.
Pour ce qui a été, ce qui est et ce qui sera demain.
Merci
Stéphanie